Les ponts couverts

Pont Taché, vers 1928. Société d’histoire du Lac-Saint-Jean, F202.

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Ces ponts de bois, si marquants encore aujourd’hui, ont fait partie du développement de nombreuses régions en Amérique du Nord. Au Québec, entre le milieu du 19e siècle et jusqu’en 1958, au-delà de 1000 ponts couverts sont construits sur l’ensemble du territoire. Souvent appelés ponts de colonisation, ces constructions facilitaient les échanges commerciaux et brisaient l’isolement des communautés.

Ces ouvrages témoignent de l’importance qu’accordaient nos ancêtres à l’aspect esthétique et durable des constructions. La plupart des ponts couverts portent la signature distincte d’ingénieurs, de charpentiers et de colons qui ont effectué des corvées pour les réaliser. Ce qui explique la grande variété de modèles. On dénombre environ une douzaine de types de ponts couverts.

Pourquoi avoir couvert les ponts? Par souci d’économie! Les ponts et ponceaux en bois durent rarement plus de 20 ans, alors qu’une structure en bois à l’abri sous un toit, recouverte de bardeaux ou de tôle a une longévité de plusieurs décennies! Et pourquoi on prenait la peine d’y percer de nombreuses ouvertures? En fait, les chevaux refusaient souvent de pénétrer dans un tunnel peu éclairé et bruyant. De plus, cela permettait aux utilisateurs de voir à l’extérieur.

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, on a construit au moins 75 ponts couverts entre 1860 et le début des années 1940. Au Lac-Saint- Jean, près d’une soixantaine ont été réalisés dont les célèbres ponts Taché à Alma et Taillon à Saint-Félicien. Le premier, construit au-dessus de la Grande-Décharge, représente lors de sa construction en 1894 une véritable prouesse technique en raison de sa longueur évaluée à 189 mètres. Il est démoli en 1947.

De nos jours, pour les communautés côtoyant ces belles charpentes d’autrefois, le pont couvert représente un patrimoine sans égal. Quelques témoins encore fonctionnels dans notre région sont toujours réputés héritages précieux. En voici quelques-uns.

 

 

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